Navarrenx - En route pèlerin
Son nom rappelle que la ville fut la résidence des rois de Navarre figurant dans l’expression “En France et en Navarre” pour désigner l’étendue de notre pays.
Au Moyen Age, les vicomtes de Béarn construisent leur château “La Casterasse” (en ruines), puis pour les pèlerins de Compostelle, l’Hôpital et la Capelle Saint Antoine (détruits pour bâtir les remparts au 16e siècle), ainsi que le pont sur le gave d’Oloron (13e s)
En 1316, la ville est levée en Bastide, entourée d’une palissade qui sera détruite en 1523 par les troupes espagnoles de Charles Quint.
De 1538 à 1547, Henri II d’Albret, roi de Navarre, fait appel à l’architecte italien Fabricio Siciliano pour fortifier la ville qui devient la première cité bastionnée de France. Elle devient Place de Guerre assurant la frontière espagnole.
La muraille mesure 1657 mètres de long et 10 mètres de haut. Elle est gardée par cinq bastions de défense qui remplacent les tours que l’artillerie peut détruire. Il reste deux échauguettes de guet dont la forme de boîtes à condiments fait aussi appeler “pouvrières”.
La fontaine était le seul point d’eau de la place forte. Elle coule encore à 5 mètres de fond depuis la place de la fontaine militaire, sous la rue de la fontaine, jusqu’à la rue des abreuvoirs pour y désaltérer les chevaux de garnison.
La Poterne est un passage secret sous la muraille et donnant sur le fossé. Elle termine la rue de la Poterne menant aux anciens lavoirs et sert de raccourci vers le cimetière.
En route, Pèlerin, sans vouloir oublier
Qu’il est vraiment Quelqu’un qui marche à tes côtés,
Pasteur qui te conduit, silencieux et discret,
Pour l’être que tu es toujours plein de respect,
T’invitant seulement à croire en vérité
Qu’il ne veut que ton bien, si tu veux l’accepter.
En route, Pèlerin, avec tous tes secrets,
Les motifs pour lesquels tu t’es mis à marcher,
Et qu’au long des journées ils te font avancer.
A chacun de tes pas tu les sens résonner,
Et si Dieu est pour toi un Père bien-aimé,
Tout au long du chemin, n’omets pas de prier.
En route, Pèlerin, dans la sérénité.
Quand la pluie et le vent viennent t’indisposer,
Quand le doute et la peur cherchent à te briser,
Quand quelqu’un te fait mal et te laisse blessé,
Sois plus fort que le temps qui s’est mis à gronder,
Continue ton chemin, et tout va s’arranger.
En route, Pèlerin, pleinement disposé
A recevoir en toi ce que peut t’apporter
La marche que tu es en train d’effectuer
Sans trop imaginer où cela peut mener
L’intérieur de ta vie que tu veux structurer
Dans la simplicité et la sincérité.
En route, Pèlerin, simplement exposé
A la Grâce du Ciel qui va te visiter
Pour te faire goûter la joie de sa clarté
Et le bonheur qui vient quand on sait s’éloigner
Des excès de la vie où l’on peut s’enfermer
Alors que l’essentiel est dans la pauvreté.
En route, Pèlerin, en voulant transformer
Ta marche d’aujourd’hui en course orientée
Vers les Rives du Loin où tu es appelé
A vivre en Absolu, et dans l’Eternité,
Ce que tout Pèlerin est en train d’espérer
Parce que la terre le laisse insatisfait.
Abbé Dunate