Cloches et clocher de Bidache
Dans l’usage des églises chrétiennes,
la cloche apparaît au VIe siècle et se généralise au VIIe.
Pour les fidèles, les sonneries scandent la vie quotidienne,
avec la sonnerie des heures et des demi-heures,
l’Angélus venant s’y ajouter le matin, le midi et le soir.
On les utilise encore pour annoncer, ou solenniser, certaines cérémonies:
baptêmes, mariages, obsèques.
Les cloches sont bénites,
la cérémonie prenant abusivement le nom de baptême,
en raison de l’onction faite avec l’huile baptismale,
et certainement aussi en raison de l’attribution
d’un parrain et d’une marraine, d’un parrain ou d’une marraine
à chaque cloche.
Au Moyen âge, on commence à leur donner un nom.
Ainsi donc, pour les cloches qui sont à l’église de Bidache,
la grande cloche (600 kg) s’appelle Jacqueline,
son parrain étant Joseph Mendiondo et sa marraine Jeanne Mendiondo,
la moyenne (400 kg) s’appelle Louise,
son parrain étant Eugène Darthos et sa marraine Louise Darthos,
et la petite (200 kg) s’appelle Marie,
sa marraine étant la Congrégation des enfants de Marie.
Toutes les trois cloches ont été baptisées
le 1er décembre 1935 par Monseigneur Henri-Jean Houbaut,
évêque de Bayonne,
Monsieur l’Abbé Paul-Bernard Lamuraille étant Curé-Doyen de Bidache,
et Monsieur l’Abbé Etienne Haristoy vicaire.
Monsieur Arnaud Pochelu était alors Maire de Bidache,
et ses adjoints s’appelaient Ernest Couture et Victor Vergez.
Toutes ces indications sont gravées sur la grande cloche.
Dès le VIIIe siècles, les cloches sont suspendues
dans une petite tour aménagée contre l’église.
Très rapidement, cette petite tour prend de l’importance
et devient une véritable tour intégrée au bâtiment de l’église,
et l’on parle alors de clocher.
Hors de leur usage liturgique,
les cloches s’utilisent pour annoncer un danger, une victoire, un décès (le glas).
Elles étaient un moyen de communication
qui permettait d’être entendu à une grande distance.
Abbé Dunate