Missionnaire
Quitter… partir… parler… bâtir… enseigner… agir… se dépenser…
s’il suffisait de bouger, de s’agiter, de suer, de peiner, de se fatiguer,
pour être, sur la terre, porteur du Message que Dieu nous a confié,
et témoin de La Vérité que le Christ nous a révélée,
l’entreprise ne demanderait pas trop de difficulté.
En ce domaine, ce qui compte pour faire progresser
l’entreprise dont nous avons été chargés,
ce n’est pas ce que l’ont sait, ni ce que l’on dit, ni ce que l’on fait,
mais seulement ce que l’on est.
Celle à qui toutes les missions du monde ont été recommandées,
la petite Thérèse, carmélite de Lisieux, de bien grande renommée,
n’a jamais quitté le couvent où elle s’était enfermée.
Le plus grand missionnaire n’est pas celui qui peut compter
le plus de kilomètres parcourus pour aller prêcher.
La valeur du témoin, et sa capacité d’interpeller, de réveiller,
d’intéresser les autres à La Vérité qu’il lui revient de proposer
vient de son intensité d’aimer au Nom de Celui qu’il doit représenter,
en étant, lui-même, en recherche constante de profonde unité
avec Celui dont Il accepte d’être l’envoyé.
Tous les continents aujourd’hui sont à évangéliser,
et l’Eglise, présente partout, doit être, par la vie de ses baptisés,
le ferment capable de transformer l’humanité
en une grande famille où toutes les races apprendront à fraterniser,
en vivant en volonté de respect, de liberté, de justice et de paix.
Chaque baptisé, dans sa famille, dans son école, dans son usine, dans sa cité,
voudra-t’il prendre conscience qu’il est un envoyé
et qu’il a donc un rôle à jouer pour ne pas cacher le trésor de La vérité
qu’il doit avoir le courage de partager avec ceux qu’il lui est donné de rencontrer ?
Le vrai chrétien est tout le contraire de quelqu’un qui ne sait que rêver,
ou de quelqu’un qui pense que ‘les autres n’ont qu’à travailler’…
Le vrai chrétien, dans l’Eglise, est le contraire de celui qui ne sait que consommer
et qui attend d’être servi sans jamais se décarcasser
pour participer à tout ce qui peut s’organiser pour la vitalité
de la communauté paroissiale à laquelle il est rattaché.
Etre missionnaire, c’est être conscient de son identité de baptisé
jusqu’à s’intéresser à la vie de l’Eglise, chacun là où il est,
au niveau où il peut se situer,
pour que le projet de Dieu pour le salut du monde puisse pleinement se réaliser.
Abbé Dunate