Le Ciel est pour la terre
Il ne s’est pas enfermé dans sa gloire et sa tranquillité,
notre Dieu dont les ressources sont illimitées
dans l’Amour dont Il est habité pour nous en honorer.
Sa Vie est un Trésor de même nature que son Eternité,
et Il ne cherche qu’à la partager avec l’univers tout entier:
c’est ainsi qu’il nous a été donné d’exister
dans l’élan qui nous est communiqué.
Le Ciel est pour la terre: il convient de l’affirmer
puisque la terre ne se serait jamais déployée
dans son immensité et sa majesté
si Le Ciel n’avait pas ainsi décidé quand Il l’a créée.
Quand il Lui a fallu constater que sa créature avait manqué de fidélité,
qu’elle n’avait pas respecté tout ce qu’Il lui avait demandé,
Dieu s’est remis à l’ouvrage pour réparer ce qui venait de se casser,
pour restaurer ce que sa créature avait détérioré
en abusant de la liberté qu’Il lui avait accordée.
La Promesse d’un Sauveur a tout de suite été formulée:
l’erreur commise par la terre qui s’était lourdement trompée,
Le Ciel s’est mis en demeure de la réparer
pour que rien ne demeure définitivement décomposé.
Le Ciel est pour la terre: il convient de l’affirmer
puisqu’au lieu de la juger pour la condamner,
Il s’est engagé Lui-même à la visiter
pour la restaurer dans toute sa dignité.
La terre est ce qu’elle est, pétrie de fragilité, incapable de stabilité,
balayée par tous les vents des violences incontrôlées,
blessée par les attaques de ceux qui ne savent que se déchirer,
aveuglée par la fièvre des profits et des intérêts
au mépris de toute justice, de toute vérité, de toute honnêteté,
assombrie par les frivolités et les infidélités
de ceux qui se font victimes de leurs légèretés
en brisant les engagements qu’ils avaient contractés,
en s’accordant en plus le droit de s’excuser et de se justifier,
sans jamais avoir le courage de se questionner
pour savoir ce que Le Ciel, Dieu leur Père, serait en droit de leur demander.
Au lieu de se détourner, de se désintéresser de la terre ainsi défigurée,
Le Ciel, en La Personne du Messie, devient terre modelée, Dieu incarné,
un membre de l’humanité contenant La Divinité,
pour qu’en Lui, la terre devienne à nouveau capable de paix et de bonté,
fontaine de droiture et de sincérité, source de sagesse et de pureté.
Le Ciel est pour la terre
En Jésus, c’est dans la terre que Le Ciel s’est planté, profondément enraciné,
pour devenir « Cep », souche solide et bien irriguée,
capable de faire porter des fruits abondants, et de qualité,
de saveur reconnue et universellement appréciée,
à tous ceux qui choisiront de se greffer sur Sa Personnalité
jusqu’à se nourrir à La Sève de Son Esprit de Sainteté.
Le ciel est pour la terre: il convient de l’affirmer
en ce temps de l’Avent où nous sommes en train de cheminer
vers la Fête de Noël que nous voulons savoir célébrer
en étant capables de bien accueillir Celui qui vient nous rencontrer
en voulant nous ressembler
pour qu’à notre tour nous puissions Lui ressembler.
Le Ciel est pour la terre qu’Il veut sauver pour la glorifier,
parce qu’Il ne tient qu’à l’aimer malgré ses limites et ses fragilités.
Le Ciel n’est jamais contre la terre! Le Ciel est pour la terre:
vraiment, il convient de le proclamer!
Abbé Dunate