La Langue
Quel mal ont-ils donc fait pour être ainsi traités ?
Bien souvent, pour beaucoup, l’on peut se demander.
Par malheur, en effet, ce qui peut arriver,
C’est qu’il est, quelque part, quelqu’un qui a parlé
En étant, dans son cœur, très mal intentionné !
Très mal intentionné ? Trop pressé de parler ?
Mais au juste, après tout, que faut-il affirmer ?
Fréquemment, dans la vie, ce qui peut se passer,
C’est bien de se trouver dans l’incapacité
De contrôler la langue en sa légèreté !
S’il est un élément dont il faut se méfier,
C’est la langue, en effet, quand elle est enfiévrée,
Portée à divulguer, sans pouvoir le garder,
Tout ce qui est appris, quelquefois en secret ,
Sans même trop savoir si c’est la vérité !
Difficile à gérer la langue, c’est bien vrai !
Elle peut bien traiter, elle peut maltraiter.
Elle peut écraser, elle peut relever,
Elle peut énerver, elle peut apaiser,
Selon le sentiment qui vient l’alimenter.
Elle peut dénigrer, elle peut glorifier,
Elle peut pardonner, elle peut condamner,
Elle peut être ingrate, elle peut remercier,
Elle peut être aimable, elle peut agresser,
Selon ce que veut bien celui à qui elle est.
Elle peut proclamer partout la vérité,
Ouvrir à la clarté des sentiers bien tracés,
Permettre à la bonté de pouvoir s’exprimer.
Elle a également le pouvoir de tromper
Jusqu’à décomposer ceux qui vont l’écouter.
Quand elle est contrôlée et qu’elle sait s’imposer
Ce que la discrétion est en droit d’exiger,
Elle règne en bonheur sur la fraternité,
Permettant de bâtir la paix dans les foyers,
Comme dans les quartiers, comme dans les chantiers.
La langue, en son pouvoir, a de quoi inquiéter
Si elle a du poison capable de tuer.
La langue, en son pouvoir, a de quoi rassurer
Si elle est en bonté très bien intentionnée :
Ce qu’il en fait du sien, chacun doit décider.
Sans toujours le vouloir, elle peut déraper,
Quitte après, mais trop tard, se mettre à regretter !
C’est avant de parler qu’il faut avoir pesé
Ce qu’elle peut bien dire et ce qu’il faut garder !
Ce que vent a saisi, comme le rattraper ?
Mais la langue, après tout, qui peut bien l’animer ?
Elle peut déverser ou du miel ou du fiel,
Elle va amuser, elle fera pleurer,
Elle fera chanter, ou bien se lamenter,
Selon ce que le cœur voudra bien lui dicter !
Si elle prend l’élan dans un cœur de bonté
Ce qu’elle va dire sera toujours sensé ?
La langue est à chacun, tout le monde le sait,
Ce par quoi il traduit comment il est taillé,
Jusque dans son relief de vivre en baptisé.
Si le cœur est en Dieu solidement planté,
Sa parole en tout temps sera de qualité
Et toujours simplement portera du respect
A tous ceux que La Loi lui demande d‘aimer:
Son Dieu et son prochain en parfaite unité.
Abbé Dunate
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article