Un escalier
Et si toute la vie était un escalier !
Tous les jours, sans doute, il faudrait y penser !
L’escalier, tout d’abord, il est fait pour monter,
Monter toujours plus haut, sans jamais déraper,
En ayant entrevu d’aboutir au sommet
Où l’on est appelé du moment que l’on naît.
L’escalier de la vie pour chacun est dressé
Par l’appel qu’il ressent à toujours s’élever:
L’être humain, on le dit, est un être assoiffé,
Facilement inquiet, toujours insatisfait,
A vouloir toujours plus furieusement porté,
Dans ce qu’il peut avoir n’ayant jamais assez!
Il est bon dans la vie de vouloir progresser!
Il reste à préciser ce qui doit être fait
Pour monter l’escalier où l’on est engagé,
Sans commettre surtout l’erreur de reculer,
Des projets, quelque part, étant mal ficelés,
Faute d’avoir centré le cœur sur l’essentiel.
Chaque jour constitue une marche à monter:
les peines et les joies sont le sac à porter,
Les raisons de grimper sont à bien préciser,
Les moyens d’avancer, il les faut s’accorder,
Le but à atteindre, ne jamais l’oublier,
Et d’aller jusqu’au bout, l’avoir bien décidé.
On monte l’escalier quand on sait s’abaisser,
Balayant de son cœur tout élan de fierté
Pour laisser place libre à la sérénité
Qui fait pousser partout les fleurs de l’unité
Et apporte à la vie un beau ciel étoilé
Où l’on peut respirer le bonheur d’exister.
On monte l’escalier quand on sait s’effacer,
Cherchant, où que l’on soit, à demeurer discret,
Attentif et ouvert, toujours bien disposé
Pour accueillir celui qui peut se présenter,
Se trouvant lui aussi, sur les mêmes sentiers
De la vie qui s’en va tout au long des années.
On monte l’escalier quand on sait renoncer
Aux lourdeurs de l’humain qui peuvent empêcher
D’aimer la liberté des victoires remportées
Sur ce qui dans la vie n’est pas bien ordonné.
Pour monter l’escalier, il faut se contrôler
Et savoir maîtriser ses feux les plus cachés.
On monte l’escalier quand on vit en bonté,
Au rythme de La Loi qui demande d’aimer,
Tout d’abord ceux qui sont tous les jours les plus près,
Pas toujours accordés à ce que l’on voudrait,
Mais portant avec eux tous les droits du respect
Qui doit tout simplement à tous être accordé.
On monte l’escalier quand on sait pardonner
Tous les coups qu’on reçoit sans vouloir se venger,
Refusant de plonger dans l’animosité,
Démontrant à celui qui a pu offenser
Qu’il aurait dans sa vie un trésor à gagner
En faisant en sorte que son cœur soit changé.
On monte l’escalier quand on cherche la paix
En laissant de côté ce qui peut diviser,
En sachant cultiver ce qui peut rapprocher,
En gardant jusqu’au bout la parole donnée,
En trouvant son bonheur dans la fidélité,
En plantant bien sa vie dans la stabilité.
On monte l’escalier quand on sait supplier
Celui qui vient à nous en pouvant nous sauver
De l’erreur qui brise nos bonnes volontés.
Grâce à Lui, l’on repart, et plus fort que jamais,
Disposés à monter au plus Haut des Sommets,
En voulant, en tous points, Vraiment Lui ressembler.